Après avoir emprunté une route goudronnée classique puis comme d’habitude un chemin de terre rouge, la Ritter Road, nous arrivons au Yeagarup Lake.
Nous apercevons des dunes de sable au loin. Nous restons 2 minutes et continuons jusqu’à trouver un parking où un panneau indique “deflate” (dégonfler) à au moins 12 PSI. Nous avons récemment investi dans un kit de 4 petites valves qui, une fois réglées, dégonflent les pneus à la pression voulue. Très pratique et efficace. Le lendemain de Noël pour le boxing day, nous avions aussi acheté un petit compresseur. Sur le parking, un papa accompagné de ses 2 têtes blondes nous demande si nous n’aurions pas un compresseur à lui prêter pour regonfler son dernier pneu car le sien, tout neuf, a déjà rendu l’âme. On lui file donc le nôtre flambant neuf : il ne fonctionne pas non plus… Rien ne gonfle et de la graisse sort anormalement du tuyau. Nous venons de deflater et nous savons que nous ne pourrons pas regonfler… Tout penaud, il s’excuse pour la mauvaise nouvelle. C’est pas grave, on gérera ça plus tard ! Dun côté, heureusement que c’est un habitué qui l’a essayé car nous nous serions posés 1000 questions si ça nous était arrivé !
Nous nous engageons sur le petit chemin qui devient sablonneux, le Yeagarup Track. Le gars nous a dit que le pire était la première montée mais qu’ensuite c’était facile. En effet, après plusieurs minutes de route où on se disait c’est trop simple, voici la fameuse côte. Balèze.
Nous prenons de l’élan et fonçons. Nous n’atteignons pas le sommet. 2 fois, 3, 4, nous faisons marche arrière. Un type nous double et y arrive du premier coup. Frimeur 🙂 Nous montons à pied histoire de voir si ça vaut vraiment le coup (pas évident de grimper). Et là… Wahou… Un désert de sable d’un blanc pur… Des dunes magnifiques avec des ombres, sous un ciel bleu. Impossible de rebrousser chemin sans en profiter. Nous demandons conseil au crâneur : il faut redégonfler et passer en LOW (sur la boîte de vitesses automatique). Nous redescendons, s’exécutons et fonçons dans les traces des autres. Victoire en un seul coup ! Maintenant, il ne nous reste plus qu’à admirer et se régaler de ce que la nature nous offre. Un spectacle splendide.
En haut de la dune, la route est tracée et mieux vaut ne pas en sortir : nous avons vu un 4X4 en hors piste qui a du se faire aider car il était en train de se renverser sur le côté.
Nous suivons tranquillement le chemin qui mène à la plage.
Enfin, pas si tranquillement que ça. Dans la voiture, les sensations sont à mi-chemin entre les auto-tamponneuses et les lowrider (pour les fans de Breaking Bad comme nous, c’est la première voiture de Jesse Pinkman) : tout fait des bonds de 30 cm, notre bidon d’eau perd sa pipette et nous inonde l’arrière du coffre, un bout de bois pète, nous avons la gerbe… Hahaha ! Et malgré tout, nous nous gavons ! Nous prenons des dunes, des descentes où quand vous êtes en haut vous avez l’impression de voler, puis nous atteignons la plage, la Yeagarup Beach.
Le vent souffle assez fort, il y a des petits rouleaux. Nous tentons de rejoindre l’autre plage, la Warren Beach, en passant entre la Mouth of Warren River (une rivière donc) et l’océan, qui se rejoignent à marée haute.
On s’éclate, c’est génial ! Nous trouvons la sortie de l’autre plage, le Warren Beach Track, et nous y engageons. Nous voyons ce qui nous attend par la suite et hésitons à faire demi-tour. Allez non, on y va ! Une montée de fouuuuu aura eu raison de nous. Impossible de la gravir. Elle est pentue, haute, le sable y est profond et plus mou qu’ailleurs. Devant tant d’échecs, Johann panique grave grave grave. Après toutes les options écoulées, nous capitulons. Ca nous aura occupé un moment ! Nous croisons les doigts pour que tout se passe bien car nous n’avons pas de réseau. Nous sommes obligés de faire une pause car un voyant rouge s’est allumé : l’huile de transmission est trop chaude. Pour ne pas prendre de risques, nous nous arrêtons (seulement 15 min ouf ! ) et quand tout est ok nous repartons. Le seul moyen de rentrer pas trop tard pour éviter la marrée est de revenir sur nos pas. Pas grave, c’est trop beau ! Nous reprenons le chemin et arrivons devant la dernière grosse montée, quasi équivalente à la précédente. Sauf que là, nous n’avons pas le choix… Des 4X4 restent en bas car ils n’arrivent pas à monter. Nous les voyons patiner. Qu’est-ce qui nous attend ? !
Nous encourageons Pony et nous lançons. Nous avançons doucement… mais sûrement… Nous voyons des gens en haut de la bute qui admire le spectacle et surtout attendent leurs amis coincés en bas. Ne nous lâche pas Pony, tu es la meilleure, fonce ! Et Pony l’a fait ! Pony, notre Pony, a bravé la dune et mis tout le monde sur le carreau ! Elle est arrivée en haut en une seule fois sous un tonnerre d’appaudissements, de sifflements et de cris. Nous sommes tellement fiers d’elle que nous lui accordons une petite pause. Après une arrivée en grande pompe comme celle-ci, son moteur a un peu chaud ^^
Le reste de l’aventure se passe sereinement.
Nous trouvons même nos “amis de galère de dernière montée” sur le parking, qui nous prêtent leur compresseur.
Nous avons mal à la tête d’avoir été secoués pendant 3h30 mais nous sommes ravis d’avoir vécu ce truc de dingue ! Nous trouvons un camping avec douche chaude et wc pour 5$ par personne, dans le pré de quelqu’un.
Nous y passons une nuit calme.
Tout est bien qui finit bien !
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